Une expérience esthétique, servir le saké
Nous avions envie de vous parler du service du saké. L’occasion de faire passer quelques conseils, mais aussi de montrer certaines possibilités de présentation en espérant qu’elles soient pour vous sources d’inspiration.
Le saké Koï et son embouteillage en Takata Yaki doré à l'or fin, accompagné des guinomi en porcelaine d'Arita dorée.
Le saké japonais est en effet couramment associé aux traditions ancestrales de production. A cette image presque archaïque s’associe celle de la sophistication et du design lorsqu’il s’agit de l’esthétique des bouteilles et de leurs étiquettes, mais aussi des accessoires de service et de la façon dont le saké sera dégusté. Autant d’éléments qui font l’objet d’une profonde réflexion car les brasseurs accordent une grande importance à l'apparence de leurs produits, mais aussi à la qualité de l’expérience qu’ils procurent une fois sur table.
Découvrir le saké est une expérience esthétique et sensorielle unique.
Du côté du dégustateur, s'il est vrai que le saké est d'abord apprécié pour son goût raffiné, il faut avouer que sa présentation et le cérémonial qui accompagne son service contribuent largement à son attrait global. Une expérience esthétique et sensorielle unique s’offre à celui qui saura le mettre en valeur.
Un verre à vin, tout simplement
Un verre à vin blanc est parfaitement adapté à la dégustation de tous les sakés, du simple Futsuushu au meilleur Daïginjo, frais ou à température ambiante. Un volume de service d’environ 8 cl est parfait pour que le saké reste frais.
Les verres Vinum Daïginjo de Riedel et les Usuhari Daïginjo de Shotoku Glass
Certaines maisons ont développé une gamme de verres spécialement dédiée à la dégustation du saké. Au Japon bien sûr avec la fabrique artisanale Shotoku Glass et son Usuhari Daïginjo, mais aussi en Europe avec la fameuse maison autrichienne Riedel par exemple et son Vinum Daïginjo.
Les sakés pétillants s’apprécient frais et chacun aura sa préférence : flute, coupe, ou verre à vin. Certains pétillants nigori doivent être homogénéisés avant service.
Façon Izakaya, avec un masu et un reishu glass
Dans le service façon "Izakaya", un verre reishu est placé dans un masu en bois d’hinoki. Le saké est versé généreusement jusqu’à ce que le liquide déborde et inonde le masu. C’est une façon pour l’hôte de montrer son grand cœur !
Servir de façon informelle dans un masu et faire preuve d'une générosité débordante.
Ochoko, Guinomi, sakazuki, et tokuri pour le saké frais et pour le saké chaud
Ces accessoires traditionnels vont particulièrement bien avec les sakés des catégories Junmaï, Honjozo et Futsuushu. Il est possible de les utiliser pour les Ginjo et Daïginjo lorsque l’on déguste des plats raffinés comme les sushis ou sashimis. Les sensations seront alors différentes de celles ressenties lors de l’utilisation de verre à vin. Il est intéressant d’en faire l’expérience.
Guinomi en porcelaine d'Arita pour le service à toute température.
Dans les foyers japonais ou dans les izakayas, il n’est pas rare de présenter aux invités une collection de choko et sakazuki de forme et de couleurs différentes, chacun choisit son préféré. Une façon amusante de commencer la soirée à laquelle s’ajoute la convivialité liée à l’obligation de devoir servir plus souvent puisque, du fait de leur petit format, ces contenant se vident plus rapidement !
Saké chaud avec tokuri et choko
Ces accessoires deviennent indispensables dès lors qu’il s’agit de boire du saké chaud. Le tokuri (carafe) est rempli de saké et placé au bain marie (ou à défaut, au micro-ondes) pour atteindre la température souhaitée. Servir le saké chaud est une tradition agréable en hiver, une expérience inoubliable pour vos invités.
Nous espérons que ces quelques conseils sauront vous inspirer pour les fêtes, sans oublier le plus important dans ces moments : être entouré des gens que l’on apprécie, autour d’une belle bouteille !
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