Maekake Hanahato
Maekake Hanahato

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Le Maekake est le tablier traditionnel du brasseur de saké et chaque brasserie dispose du sien. Toujours de couleur bleu, c'est une tradition cinq fois séculaire. Ici, c'est celui de la brasserie de Enoki Shuzo dans la localité de Hiroshima qui vous est proposé.

L'élégant Maekake de la brasserie Enoki Shuzo

L'histoire du Maekake

Le Maekake est ce tablier, traditionnellement indigo et en coton épais, que vous avez sans aucun doute déjà vu au Japon (pour les plus chanceux) ou en France, dans un restaurant izakaya ou une boutique de produits alimentaires. Cet accessoire anodin porte tout de même 500 ans d’histoire. Son apparition remonte en effet à l’époque Muromachi (14-16ème siècle), époque à laquelle on le trouve dans les échoppes de riz, de sauce soja ou de saké. Il porte alors le nom de "homaekake" - "ho", pour toile, "mahe" pour devant et "kake" pour pendre, ou accrocher. Il circulait exclusivement dans le monde des marchands desquels il devint l’emblème. Plus long à l’origine, il était souvent porté jeté sur une épaule depuis les hanches pour protéger le haut du corps lors du transport de barriques ou des fameux "taru". Il s’est raccourci par la suite avec l’apparition du conditionnement en bouteilles de verre. Les caisses en bois ou en plastiques dans lesquelles celles-ci sont disposées se portent à bout de bras et non plus sur les épaules.

Le maekake protège les vêtements des salissures, mais il protège aussi le dos grâce à sa solide sangle portée bien serrée aux hanches. Elle bloque les lombaires faisant office de ceinture de force. Elle est de couleur "kohaku", rouge (ou presque orange) et blanche, une composition qui porte chance dans les affaires.
Mais c’est aussi et surtout un élément promotionnel. Le maekake porte l’emblème de la brasserie qui les offre à ses meilleurs clients, sakaya ou restaurants.

Dernier détail, le bout du tissu n’est pas terminé par une couture, les franges sont libres. Cette tradition d’intervenir le moins possible sur le tissu correspond à une forme de respect qui remonte à l’époque ou le coton était rare en comparaison aux toiles de chanvre.

Enoki Shuzo (Hiroshima)
Q1-08 (405)

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